Midnight in Paris
Vu le 24/05/11
En bref:
Eloge amoureux au Paris qu'il aime, Woody Allen renonce ici à réfréner ses élans passionnés pour notre capitale, livrant une fable dans l'air du temps, tout à la fois moderne et antique, vibrante et captivante. Il y fait se côtoyer anonymes du présent et figures illustres du passé, ces artistes des années 20 qui ont révolutionné l'art sous toutes ses formes, en leur temps. Owen Wilson, épatant en écrivain romantique perdu entre rêve et réalité, se place en parfait reflet de l'homme dans le miroir, Allen, qui véhicule à travers lui son attachement à la ville lumière, mais aussi ses doutes et ses angoisses autour du temps qui passe, éfleurant du même coup l'angoisse de la page blanche, l'aspiration à la postérité, l'insatisfaction chronique du "c'était mieux avant", et l'amour, encore et toujours; l'amour et ses désagréments, l'amour et ses enchantements, l'amour raison et l'amour passion.
Véritable carte postale spatio-temporelle de Paris à ce qui reste sans doute sa plus belle époque, Woody Allen réussi tant son film-hommage que le pari fou de me faire aimer Paris. Car oui, j'aime follement le Paris de Woody. Ajoutez à cela le fait que les doutes qui tenaillent le héros font écho aux miens, que la bande son est un appel à la douceur de vivre, et vous comprendrez peut-être mon méga coup de coeur pour ces quelques nuits magiques à Paris mises en scène avec brio.
Une balade subtile, étonnante, et grisante. Juste fantastique.
Pour ceux qui:
*ont besoin d'un break, d'une parenthèse enchantée, d'un conte moderne aux allures de voyage initiatique.
*aiment Owen Wilson. Vous ne l'en aimerez que plus, après ça.
*n'aiment pas Owen Wilson. Vous l'aimerez, après ça.
*veulent voir ce que la première dame donne dans un Woody...
*aiment Paris
*n'aiment pas encore Paris
*aiment Woody
*n'aiment pas encore Woody
Déconseillé à ceux qui:
*sont hermétiques à tout divertissement dit "cultivé" (autrement dit, ceux qui cherchent un film de décérébré)
*n'aiment pas Rachel McAdams. Vous ne l'aimerez toujours pas après.
*n'aiment pas Marion Cotillard. Parce que vous allez en prendre une bonne louche.